- hébétude
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• 1535; bas lat. hebetudo1 ♦ Méd. État morbide marqué par une obnubilation des fonctions intellectuelles (émotion violente, abus de calmants ou de tranquillisants). L'hébétude, premier degré de la stupeur.2 ♦ Littér. État d'une personne hébétée, stupide. ⇒ abrutissement, hébétement, stupeur. Hébétude de l'ivresse, de la fièvre.Synonymes :- abêtissement- stupeurhébétuden. f.d1./d MED Engourdissement des facultés intellectuelles.d2./d état d'une personne hébétée.⇒HÉBÉTUDE, subst. fém.A. — Engourdissement ou effondrement des facultés intellectuelles; p. méton. aspect, attitude d'une personne qui se trouve dans cet état. Sous le bombardement infernal, on eut un instant d'hébétude. On restait affalé, les mains entre les genoux, la tête vide (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p. 280). Le visage, tout à coup, s'embrumait, semblait retomber dans une espèce d'hébétude (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 208).B. — PATHOL. ,,État d'abrutissement intellectuel total à la suite d'un choc émotif ou en rapport avec une confusion mentale`` (MAN.-MAN. Méd. 1977). Chez les malades froids nous approchons un délicat noyau de personnalité, profondément enfoui et doué d'une sensibilité douloureuse. Le schizoïde normal présente le même contraste. « Vous ne vous doutez pas comme tout cela me fait mal », disait un écolier que l'on croyait plongé dans une complète hébétude (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 364).Rem. V. hébétement rem.Prononc. et Orth. : [ebetyd]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1530 « affaiblissement et engourdissement des facultés de l'esprit » ebetude, immundicité et yvresse (J. BOUCHET, Triomphes de la noble dame, 124 r° ds HUG.). Empr. au b. lat. hebetudo « état d'une chose émoussée; stupidité », du lat. class. hebes, -etis « émoussé; qui manque de vivacité ». Fréq. abs. littér. : 88. Bbg. QUEM. DDL t. 18.hébétude [ebetyd] n. f.ÉTYM. V. 1535, J. Bouchet; bas lat. hebetudo, du lat. class. hebes, -etis. → Hébéter.❖1 Méd. État morbide marqué par une obnubilation des fonctions intellectuelles (émotion violente, abus de calmants ou de tranquillisants). || L'hébétude, premier degré de la stupeur, ne présente pas de symptômes délirants.2 Littér. État de celui qui est hébété, stupide. ⇒ Abrutissement, stupeur. || L'hébétude de l'ivresse, de la fièvre (→ Frémir, cit. 12).1 Souvent, il s'oubliait l'après-midi entière au bout d'une poutre, accroupi, à boire le soleil. Une hébétude l'immobilisait, les yeux ouverts. Des gens passaient qui ne le saluaient plus, car il devenait une chose.Zola, la Terre, V, II.2 Les grandes œuvres ne nous instruisent point tant, qu'elles ne nous plongent dans une sorte d'hébétude presque amoureuse.Gide, Journal, 18 mai 1930.3 (…) l'hébétude d'un assouvissement morne.F. Mauriac, le Mal, VI.
Encyclopédie Universelle. 2012.